FEMUNDLOPET 600 – 2007
Posted by Isabelle on Avr 11, 2012 in Husky | Commentaires fermés sur FEMUNDLOPET 600 – 2007
1ère étape: Roros- Tusfingdalen 45 Kms
Les chiens démarrent très vite, surtout parce que j’ai le dossard numéro 1, et qu’un skidoo ouvre la piste devant moi. Je garde le tapis en permanence et le frein pour les obliger à aller doucement sinon ils vont se griller, accumuler de l’acide lactique dans leurs muscles et avoir des contractures ou des claquages. La traversée de la ville se passe sans problème. Je connais bien le début de cette piste pour les avoir entrainés sur ce site depuis mon arrivée en Norvège. Je suis rattrapée par les bons au bout d’une demi heure: Robert Sorlie, Nina Skamstrad…….. Pierre Antoine me rattrape vers la fin mais de toute façon, je reste tranquille… Je mets 3h44, « rien ne sert de courir, il faut arriver à point »!! A Tusfingdalen , il y a un restart et tous les mushers doivent s’arrêter environ 2 heures.
Les Montagnes ventées de la FEMUNDLOPET…
.
2ème 2tape: Tusfindalen- femundtunet 72 Kms
Je pars à 2h18 du matin; au bout de 20 kms, il y a une montagne à franchir; elle est réputée être balayée par les vents, et on risque fort de s’y perdre; Daniel Juillaguet m’a bien mis en garde en cas de vent…. finalement aucun problème, pas de tempête mais ça monte dur; la piste est effacée par le vent mais je vois très bien les réflecteurs sur les petites branches plantées dans la neige tous les 100 m et je dirige facilement Dallas et Niagara qui sont en tête. La montagne étant très ventée sur le haut, il n’y a pas beaucoup de neige et la piste est dure. A la descente; il faut bien freiner les chiens pour qu’ils ne se blessent pas, en bas la neige est à nouveau assez profonde. J’arrive à 8h 07 du matin avec mes 12 chiens en bon état mais assez fatigués par les dénivellés s’ajoutant au poids du traineau (env 50 Kgs ). Il a fallu que je pousse le traîneau dans toutes les montées! j’ai mis 5h49. Je décide de faire un arrêt de 6 heures; Philippe m’a réservé une chambre au camping pour dormir un peu mais avec tout ce que j’ai à faire au checkpoint, il me reste à peine deux heures pour dormir!
Les chiens dorment…
.
Déroulement d’un arrêt au checkpoint:
Arrivée sur la ligne, mon handler a seulement le droit de m’aider à placer l’attelage sur la stake. J’accroche le traîneau à un piquet avec ma corde de largueur et là, le handler doit partir (après quelques étapes, il n’y a plus de piquets, je mets juste mon ancre ; les chiens n’ont de toute façon qu’une envie: dormir)
Je prends ma seconde ancre pour accrocher les chiens de tête. J’enlève vite toutes les bottines, je vais au dépot chercher une botte de paille que j’étale rapidement pour que les chiens puissent se coucher confortablement. Je vais chercher les sacs préparés et déposés au checkpoint avant mon arrivée par le handler au dépot. Ces sacs contiennent tout ce dont j’ai besoin: nourriture, booties, alcool à bruler, couvertures, pommades et graisse pour les pattes, etc… Je donne rapidement un peu de viande aux chiens en petits morceaux congelés pour les faire patienter, je vais chercher de l’eau, je la fait chauffer dans mon cooker avec la viande. Pendant ce temps, je ramasse les bottines, j’installe bien les chiens sur la paille, et je regarde comment ils vont. Dès que la soupe est chaude, je les nourris. Quand ils ont terminé, je soigne leurs pattes et une fois qu’ils sont installés pour dormir, je leurs mets soit des manteaux soit des couvertures pour qu’ils dorment bien et gardent les muscles chauds. On diminue ainsi les courbatures.
Une heure après mon arrivée sur le checkpoint, je peux enfin m’occuper de moi. Je vais d’abord manger et boire, puis changer les habits humides dans le 4X4, et enfin dormir un peu. Environ 1h1/2 avant l’heure à laquelle je décide de repartir, je redonne à boire aux chiens. Il faut refaire chauffer l’eau car tout est gelé, regarder comment vont les chiens, graisser et botter toutes les pattes, ranger le matériel, et mon handler peut finalement m’aider à emmener l’attelage au départ. Il ne faut pas oublier de signer au secrétariat au moment de repartir. Sur chaque checkpoint il faut être rapide et très organisé pour perdre le moins de temps possible et permettre aux chiens et au musher de se reposer un maximum! De toute façon il ne me reste pas beaucoup de temps pour dormir!!
Checkpoint
.
3ème étape: Femundtunet-sovollen 70 Kms
Départ à 13h40 de femundtunet après 5h30 d’arrêt; je vais enfin faire une étape en partie de jour. La piste est belle, il fait beau mais il y a toujours ce sacré vent dans les montagnes! En fin de journée, le vent se renforce et soulève la neige qui forme un véritable brouillard. Quand la nuit tombe, et que la lampe frontale n’est pas encore efficace, j’ai du mal à voir les sticks et à suivre la piste. Nous sommes sur des hauts plateaux complètement dénudés et le vent efface toujours les traces! J’arrive sans encombre à Sovollen à 19h07 après 5h27 de course. mes 12 coéquipiers sont encore en forme. Je décide de m’arrêter 6 heures pour une bonne récupération des chiens. Pendant le repos, la neige tombe de plus en plus fort. La plupart des norvégiens sont partis assez tôt; quant à moi, après mes 6 heures d’arrêt, je repars vers 1 heure du matin…
Distribution de Viande…
.
4ème étape: Sovollen-Tynset 70 kms:
Départ à 0h50. Il neige beaucoup, nous sommes déjà en altitude à Sovollen et je pensais que nous allions redescendre; en fait pas du tout; la piste se dirige vers une haute montagne! La tempête se renforce et j’ai de plus en plus de difficulté à voir les réflecteurs tellement il neige; heureusement il y a l’odeur des autres attelages qui guide les chiens bien que la piste soit effacée. Tout d’un coup, j’aperçois un attelage qui arrive en sens inverse! C’est un norvégien qui croit être dans la bonne direction!! Je suis certaine de ne pas m’être trompée et je lui dis de me suivre; Il fait demi tour, me suit quelques kilomètres. Le vent est de plus en plus violent. J’espère qu’il restera avec moi pour gravir la montagne (il est conseillé de rester en convoi lorsqu’il y a des tempêtes car c’est moins dangereux) mais quand il se rend compte que je l’ai remis sur la bonne piste, il me double et me distance petit à petit, sans se retourner une seule fois… Je commence à découvrir la fameuse « solidarité » des musheurs en longue distance…. La tempête est si forte qu’elle pousse les chiens et mon traineau en dehors de la piste, et je risque de me perdre sans m’en rendre compte. Il faut absolument repérer chaque stick et son reflecteur qui m’indique que je suis bien sur le trail. Bientôt, les chiens ne peuvent plus avancer tout droit tellement le vent et la neige les poussent en dehors de la piste. Je suis obligée de continuer à monter en marchant à côté de mes chiens de tête et en les tirant car ils ne veulent plus continuer dans cette tempête. J’arrive péniblement au sommet vers 3 heures du matin. Pour la descente, je dois remonter sur le traineau pour freiner (avec le poids, il risque de s’écraser dans les wheel dogs). Je descends environ 2 kms puis, tout à coup, je me rends compte que je ne vois plus aucun balisage! Je stoppe imédiatement: à chaque mètre de plus, je risque de m’éloigner encore plus de la piste! Je décide de bivouaquer sur place en attendant que la tempête se calme et que le jour me permette peut être de retrouver le trail. Je sens les chiens très stressés par ces conditions extrêmes qu’ils ne connaissent pas. Je détache les lignes de dos et ils s’enfouissent immédiatement dans la neige pour se protéger. Il neige si fort que le temps de prendre mon sac et mon matelas pour m’isoler un peu, les chiens ont complètement disparus sous la neige. Je me glisse rapidement dans un gros sac de survie épais que je referme par dessus la tête pour me protéger du vent et de la neige. Je m’assieds par terre, à l’abri derrière mon traineau. Le vent redouble, siffle sur la bache et le temps semble bien long!! Une énorme congère s’est formée contre moi! Quatre heures plus tard, j’entends soudain des chiens aboyer. Je me lève précipitamment: il y a un convoi de 4 attelages plus haut, à environ 300 m, qui semble chercher la piste. J’allume vite ma lampe et la fais clignoter pour attirer leur attention en espérant qu’ils m’attendent. Peine perdue. Ils n’ont que faire de mes signaux et commencent à descendre vers la gauche tout doucement. Je mets rapidement mes affaires pêle mêle dans le traineau, je lève les chiens, et sans remettre les lignes de dos, je me dirige en marchant vers le convoi que je distingue grâce aux lampes. Le vent souffle toujours autant mais la neige tombe beaucoup moins drue. Je réussis à les suivre à quelques centaines de mètres. La descente est de plus en plus raide, je ne peux pas m’arrêter et les chiens se prennent les pattes dans leurs lignes de dos. Je fais plusieurs kilomètres de descente raide, dans ces conditions, pour finalement retrouver une forêt et un temps plus clément! J’accroche mon ancre au premier sapin venu, et remets les lignes de dos des chiens, espérant qu’ils ne se sont pas blessés. Je passe quelques minutes à les caresser et à les réconforter. Ils semblent rassurés et ce repos forcé de 4 heures les a revigoré! Je rattrappe et double au bout d’une demi heure les 4 attelages qui ne m’ont pas attendu. Ils y a deux norvégiens, Jean Philippe Pontier et Daniel Juillaguet… J’arrive à Tynset à 13h 34 après 12h 44 sur la piste!! Je décide de faire un arrêt de 8 heures. De grosses étapes nous attendent.
Rangement du matériel
.
5ème étape: Tynset-Grimsbu 130 Kms:
Départ à 21h47 pour une étape très longue et très montagneuse; au bout de 80 kms, nous attaquons l’ascension d’une haute et longue chaîne de montagne battue par les vents; on ne fait que monter et descendre des pistes, dignes de la grande odyssée, avec le vent en plus. Cette chaine n’en finit pas: dans un énième mur à gravir, les chiens se couchent et refusent de continuer. Il est 5 heures du matin et il y a beaucoup de vent! Je passe donc en tête, prenant Dallas et Chaussette au collier. Je marche ainsi jusqu’au sommet, puis les chiens acceptent de continuer. Le trail descends et remonte encore, mais moins raide. Un seul chien ne voulait pas se coucher sur la piste et tirait pour faire lever les autres: c’est Niagara la frileuse! Pas idiote du tout, elle ne veut pas rester dans le vent et la neige en haut de cette montagne! Elle sait que si on continue, on finira pas redescendre au check point où il fera un temps plus clément et où elle pourra se coucher sur la paille!! Après ce massif qui semble ne jamais finir, nous redescendons dans la vallée et la civilisation. A l’approche des premières maisons , je pense que nous allons bientôt arriver. Un rapide coup d’oeil sur ma carte m’indique que la piste suit la rivière et les villages pendant plus de 25 kms avant d’arriver à Grimsbu; 25 kms qui vont être interminables; j’entre sur le checkpoint de Grimsbu à 10h57 après 13h10 de course!!!!! Les chiens sont assez éprouvés, Chaussette a les poignets très douloureux et Rhapsodie a vomit sur la piste; elle a fait les 20 derniers kms dans le traîneau. Ces deux là ne repartiront pas tout à l’heure. Je retrouve Pierre Antoine Heritier sur le checkpoint qui a aussi des chiens bien éprouvés. J’apprends que Jean Philippe Pontier a abandonné sur cette étape; il avait deux chiens dans le basket avant d’entamer l’ascension du massif montagneux, c’était impossible à réaliser! Je suis vraiment désolée pour lui. Je vais faire un arrêt de 8 heures , nous avons tous besoin d’un peu de repos. Philippe m’a préparé un lit, dans le 4X4 bien chaud, avec des anoraks sur le siège arrière en guise de matelas. Je vais pouvoir dormir quelques heures pendant que mon super handler de mari me séche gants et chaussures sur la ventilo de la voiture!
Les chiens sont sous les couvertures
.
6ème étape: Grimsbu – Tynset 120 Kms:
Départ à 19h20 pour 120 Kms mais par un autre parcours qui évite la plus grosse chaine de montagne. Juste avant le départ, la vérérinaire norvégienne vient me voir et me propose de partir en convoi avec un norvégien ; elle me dit que c’est plus prudent car ils annoncent beaucoup de vent dans la montagne et que ce musher connait bien la piste; c’est un vétéran! je l’attends et le laisse prendre la tête mais à 200 M du départ, ses chiens s’arrêtent et ne veulent plus se relever! Je passe alors en tête, mais il est incapable de me suivre! Ces chiens sont « épuisés » et il voulait se servir de moi pour le tirer!….. Mes chiens courrent très bien sur les 80 premiers kms et je carresse l’espoir de ne pas m’arrêter à Tynset pour faire les 30 kms suivants jusqu’à Tolga. Mais au bout de 90 kms, Voyou est très éprouvé par le rythme que Dallas a imposé dans toutes ces « montagnes russes » et il vomit. Puis, 10-15 kms avant l’arrivée, c’est Velossa qui craque et je dois la prendre dans le basket. Je n’ai pas beaucoup de place pour mettre un chien dans le traineau, avec tout le matériel obligatoire et je n’ai vraiment pas besoin de ce poids supplémentaire. J’arrive à Tynset à 4h13 du matin après 8h53 de course; les chiens sont fatigués et si je les oblige à continuer sans récupérer à Tynset, je sens que ce sera la rébellion, et ils auront raison!!! je décide de m’arrêter 6 heures. Je drope Voyou et Velossa qui sont très courageux mais très fatigués.
Arrivée à Grimsbu
.
7ème étape: Tynset-Tolga 30 Kms
Je repars donc avec seulement 8 chiens (et toujours le même poids dans le traineau) à 10h11 pour 30 kms que je pense assez cool; et bien pas du tout!! Déjà quelques kms après le départ, je vais encore une fois pouvoir apprécier la solidarité de certains mushers en longue distance…Je rattrape rapidement Daniel Juillaguet, parti peu de temps avant moi. Il est bloqué avec son traineau dans le lit d’une rivière. Finalement, après d’énormes efforts, il arrive à remonter de l’autre côté de la berge qui est à 1m80 à la verticale! Quand Dallas aperçoit la rivière profonde de 40 cm et large de trois mètres, il fait demi tour! Daniel me lance « ça va? » Je lui réponds en essayant de ramener les chiens vers l’eau que je n’arriverai jamais à remonter mon traineau de l’autre côté avec son poids et mes 8 chiens alors que lui en a 10. Je me retourne et je le vois filer sans se retourner!!…..Les organisateurs avaient fait un pont en bois recouvert de neige; il s’était effondré. Il faut absolument que je traverse la rivière à pied. J’ai de l’eau à mi mollets et je tire mes chiens qui finalement traversent et grimpent sur la berge en face, le traineau est bloqué dans un trou d’eau. Il me faudra une demi heure et toute mon énergie conjuguée à celle des chiens pour remonter le traineau! Je suis folle de rage devant le comportement de Juillaguet et je ne manquerai de le lui dire, ainsi qu’à tous les autres français au prochain checkpoint . A peine remise de cet effort, commence une montée très raide qu’il faut entièrement faire en marchant et en poussant le traîneau. Jusqu’à Tolga, ce ne sera q’une succession de montées et descentes raides. Même le grand champion Robert Sorlie va faire 8 km/h de moyenne sur cette étape!! Heureusement que je me suis arrêtée six heures à Tynset, sinon les chiens auraient fait grève! J’arrive à 14h32 à Tolga après 4h21 de course. Il y a un arrêt obligatoire de 6 heures sur ce checkpoint, mais je décide de rester 8 heures car la dernière étape est longue et traverse de nouveau plusieurs massifs. Philippe m’apprends que Pierre Antoine ne s’est pas arrêté à Tynset; ses chiens n’ont plus voulu avancer et il a bivouaqué à 10 kms du départ!!
Idéfix arrive très raide. Pendant l’étape , je l’ai détellé et mis au repos sur le traineau (il fait 24 Kgs) et puis pour soulager les autres chiens, il m’a suivi en liberté. Je vais le dropper car je ne veux pas risquer de devoir le mettre à nouveau dans le basket avec les 85 Kms qui m’attendent! Je partirai donc à 7 chiens!
Préparation de la soupe
.
8ème étape: Tolga-Roros 85 Kms
Pendant mon arrêt à Tolga, il neige sans arrêt et comme la plupart des attelages sont déjà passés, il va falloir ouvrir toute la piste! un musher italien qui court la femund 400 me propose de partir avec lui, on pourra ainsi se relayer pour ouvrir et ce sera moins pénible. Daniel juillaguet, qui n’a qu’une idée en tête: me battre; part à 19h31 , dès qu’il a effectué ses 6 heures d’arrêt obligatoire. Pour ma part, je préfère reposer mes chiens 8 heures pour que nous reprenions des forces avant la dernière étape qui s’annonce très rude. Il ne cesse de neiger, et je quitte le checkpoint à 22h51. Mes chiens semblent avoir repris des forces! Nous avons deux montagnes à gravir dans 30 cms de poudreuse. Je double un norvégien et rattrape mon italien au pied d’une grande montagne ! Nous progressons lentement, tantôt moi, tantôt lui devant; « Y » vomit et je suis obligée de le mettre dans mon traineau au milieu d’une grosse montée. Je n’ai plus que 6 chiens et je dois pousser le traineau en marchant, je suis complètement en nage malgré le vent et le froid!! L’italien ouvre pendant les deux heures où je garde Y dans le traineau puis je le réattelle et ouvre la piste à mon tour. Au bout de quatre heures et demi, nous rencontrons Daniel Juillaguet qui bivouaque sur le bord de la piste. Il décide de repartir avec nous, pour profiter du convoi, mais ses chiens sont épuisés et ne peuvent pas nous suivre plus de 500m. Son attelage refuse de continuer…Après 7 heures passées avec l’italien et les plus grosses montagnes franchies, je continue seule sur la piste du retour! Je retrouve les 4O kms de piste de la première étape et Dallas, qui est seul en tête, reconnait le trail; il sait que la maison est proche et ça lui donne du courage pour finir! Quelques perdrix qui s’envolent devant nous au petit matin excitent les chiens et je distance rapidement mon compagnon! Les 20 derniers kms sont interminables, ce n’est qu’une succession de petites collines abruptes très cassantes, comme dans le jura! Quand nous retrouvons les premières maisons et la civilisation, les chiens accélèrent car ils savent (je leur ai dit!) que c’est la fin!! Nous franchissons la ligne d’arrivée à 10h32 du matin après 11h41 sur la piste! Pour les chiens et moi, c’est une grande victoire; notre première longue distance et pas la moindre! Un énorme bisou à mon handler et mari Philippe, sans qui rien ne serait possible et je félicite mes chiens, si courageux , qui sont allez au bout de leurs forces pour faire plaisir à leur maîtresse!! Plusieurs norvégiens qui sont dans les premiers viennent m’embrasser et me féliciter ,ça fait chaud au coeur! A part Niagara qui est en pleine forme!! (un phénomère, celle là) les chiens sont éprouvés et très amaigris. (Leur maitresse aussi!) Tout le monde est content de retrouver un peu de confort; une niche chaude dans la remorque pour les « babounets » , une douche et un lit pour la musheuse!
Arrivée à Roros Mon super handler de mari… Tous les Norvégiens sont là..